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Au Louvre, l’exposition Vermeer vient de fermer ses portes sur un immense succès. Pendant trois mois, les visiteurs, venus du monde entier, se sont pressés, tels des papillons attirés par la lumière, autour d’une douzaine de chefs-d’œuvre du maître hollandais.

La construction de ses tableaux, la rigueur de la perspective, la vision par plans, font dire à des experts que Vermeer aurait utilisé la camera obscura.

Ceci n’est qu’une hypothèse, mais ce qui est sûr, c’est que bien avant les impressionnistes, bien avant l’invention de l’appareil photographique, Vermeer s’est imposé comme le maître de la lumière. Cependant, alors que les impressionnistes – se sentant en quelque sorte dépossédés de leur art par une innovation technique qui en menaçait l’existence même – se concentreront exclusivement sur la lumière, Vermeer l’intègre à ses compositions, sans concession du détail ni de la précision, pour offrir au regardeur une qualité, un rendu et des effets que, précisément, longtemps après, les photographes du portrait chercheront à restituer.

Tombé dans l’oubli après sa mort en 1675, Vermeer n’est redécouvert que pendant la seconde moitié du XIXe siècle, après qu’en 1866, une série d’articles lui ont été consacrés par Théophile Thoré-Burger, dans la Gazette des Beaux-Arts. La première photographie couleur datant de 1861, il est bien tentant – quand on regarde ses tableaux aujourd’hui – de voir dans cette concomitance beaucoup plus qu’une coïncidence fortuite.

Vermeer a peint avec un regard de photographe et les photographes d’aujourd’hui n’ont pas fini de tirer les enseignements de sa technique.

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J’avais pensé aller voir la collection Chtchoukine à la Fondation Vuitton et puis ça ne s’était pas fait. L’annonce, courant février, de la prolongation d’une semaine de l’exposition m’offrait une dernière chance et, comme si la ville lumière craignait que cela ne suffît pas, elle en rajoutait – si l’on peut dire – une couche avec l’ouverture, au Louvre, de la rétrospective Vermeer.

L’escapade parisienne, rapidement mise sur pied, s’annonçait pluvieuse. Qu’à cela ne tienne, Paris sous la pluie a ses charmes, surtout si l’on est en couple et qu’on n’emporte qu’un parapluie.

Il devait pleuvoir, il a plu. Pour le reste, c’était une réussite totale et nous avons enchaîné, sans attente et sans bousculade – grâce à un faisceau de circonstances heureuses – tous les évènements inscrits au programme.

D’abord, la Fondation Vuitton, qui avait lancé, pour cette dernière semaine, l’opération Morning Chtchoukine pour les lève-tôt nous permettant ainsi de découvrir dans d’excellentes conditions l’architecture du bâtiment comme l’incroyable collection du marchand de tissu moscovite. Dans la foulée, un crochet par le musée Marmottan où débutait l’exposition Pissarro concluait une première journée sans faute.

Le lendemain, c’était Vermeer, au Louvre, où là encore, notre bonne étoile nous a permis d’atteindre, en moins de ¾ d’heure, les cimaises où sont accrochés 12 tableaux du maître de la lumière (soit un tiers de sa production) et même s’il n’y avait pas le petit pan de mur jaune de la vue de Delft, on comprend assez vite ce qui faisait dire à Bergotte, ce personnage de Proust : « C’est comme ça que j’aurais dû écrire ».

On prend son temps devant Matisse.

Paris (1)

Il manquait de soleil sur « L’Observatoire de la lumière » de Daniel Buren, installation temporaire de 3600 verres colorés sur les voiles de la Fondation Vuitton.

Paris (4)

Poissons rouges – Henri Matisse.

Paris (3)

La cueillette des fruits – Paul Gauguin.

Le déjeuner sur l’herbe – Claude Monet.

Sept heures du matin, pour le Morning Chtchoukine.

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