Feeds:
Articles
Commentaires

Posts Tagged ‘couronne’

Il y a quelques années, on a assisté à un renouveau de la fête d’Halloween. Enfin… renouveau, c’est vite dit, puisqu’à ma connaissance, l’évènement ne s’était jamais inscrit dans la longue liste de nos traditions ; traditions dont on sait qu’elles ne sont bonnes que pour ceux qui sont en manque d’imagination. Bref.

Dès le 20 octobre, je me souviens, les vitrines des magasins se mettaient à l’orange et au noir. S’y entassaient dans un macabre bric-à-brac citrouilles hilares, sorcières à balais, toiles d’araignées, squelettes brinquebalants ou animés, crânes édentés et monstres grimaçants. Pour l’occasion, on dévalisait les caves et les greniers afin d’en exhumer les objets les plus poussiéreux, les plus hétéroclites et surtout les plus inquiétants.

Le 31, à la nuit tombée, des hordes d’écorchés, de vampires et de zombies, râlant, ricanant, vociférant envahissaient les rues du centre-ville. Les enfants, ravis, gavés de mauvais bonbons jusqu’à l’écœurement et en proie à des peurs délicieuses, y occupaient les premiers rangs, exonérant leurs parents, précautionneusement cachés derrière leurs masques et leurs faux nez, de leur propre jubilation. Ces parades, apparemment spontanées et orchestrées en loucedé par les associations de commerçants se terminaient à la mi-nuit devant d’immenses chaudrons remplis de soupe au potiron ou de vin chaud. Il y avait du rire, de la joie et très peu de débordements, ce qui, somme toute, autorisait qu’on s’accommodât aussi du ridicule.

Dès le lendemain, les commerçants faisaient place nette dans leurs vitrines afin de les préparer, presque dans l’urgence, aux scintillements de Noël, éminemment plus lucratifs.

Car là était bien le nerf de la fête. Faute de gonfler les chiffres d’affaires, Halloween a fait long feu.

Mes citrouilles en rient encore.

Halloween à ma manière.

Pas vraiment inspirée par les sorcières édentées et grimaçantes, j’ai peint des couronnes sur mes citrouilles et potirons !

Read Full Post »

Longtemps j’ai refusé d’avoir le téléphone. J’entends par téléphone ce petit boîtier braillard et mal élevé qui interrompt les conversations, trouble les silences qui s’imposent, insiste comme un enfant capricieux ou claironne un “Carmen” revisité que M. Bizet lui-même ne reconnaîtrait pas.

La pauvreté des échanges me confortait dans mon refus. Les “T’es où ?”, les “Qu’est-ce-que-tu-fais ?” ont le don de m’irriter même si je dois reconnaître une quasi-admiration pour la dextérité de certains dans la composition des SMS. Chapeau bas ! Bon là aussi, le contenu, l’orthographe… mais tout de même, bravo.

Et puis, à force, sous la pression, j’ai cédé.

Je voulais un téléphone pour téléphoner. On me dégotte le couteau suisse. Celui qui fait tout. Celui qui permet à l’accidenté, isolé en zone blanche, de photographier ses plaies ou sa jambe brisée, prise sous la carrosserie. Le simple émetteur-récepteur. Pas dispo. Ringard. Je ne suis plus à une concession près, va pour le tout-en-un !

Or j’aime les objets, j’aime les beaux objets, j’aime les beaux objets utiles. Tendance a priori incompatible avec ma nouvelle acquisition.

Faut faire quelque chose, s’approprier l’outil, le personnaliser. J’ai tout naturellement sorti le fil et les aiguilles.

C’est décidé, l’étui sera royal ou ne sera pas !

Je n’en suis pas mécontente. Non, pas du téléphone… de l’étui. Matelassé, il remplit sa fonction de protection, et de surcroît, il me plaît.

Mais ce n’est pas tout… effet collatéral, il révèle à l’usage un avantage insoupçonné : il étouffe la sonnerie. Je ne suis jamais dérangée.

(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

Read Full Post »