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Archive for novembre 2013

En attendant l’hiver, on profite encore des orangés des dernières capucines.

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Au jardin, les toupies de potimarrons, aux couleurs rouge brique, réinventent le décor.

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L’automne

Lâche comme le froid et la pluie,
Brutal et sourd comme le vent,
Louche et faux comme le ciel bas,
L’automne rôde par ici ;
Son bâton heurte aux contrevents ;
Ouvre la porte, car il est là.
Ouvre la porte et fais-lui honte…

Car je le connais bien, c’est lui
Qui vint l’autan avec des phrases,
Avec des sourires et des grappes,
Parlant du bon soleil qui luit,
Du vent d’été qui bruit et jase,
Du bon repos après l’étape ;

Il a soupé à notre table
–  Je le reconnais bien, te dis-je,
Il a goûté au vin nouveau,
Puis on l’a couché dans l’étable
Entre la jument et le veau :
Le lendemain, l’eau était prise ;
Les feuilles avaient plu sous la gelée.
–  Ferme la porte et les volets.

Qu’il passe son chemin, au moins,
Qu’il couche ailleurs que dans mon foin,
Qu’il aille mendier plus loin.
Avec des feuilles dans sa barbe
Et ses yeux creux qui vous regardent
Et sa voix rauque et doucereuse ;
À d’autres ! moi, je le reconnais,
Qu’il s’attife d’or ou qu’il gueuse.
–  Rentre la cloche : s’il sonnait !
Prépare une flambée : j’attends
Le vieil hiver au regard franc.

Francis Vielé-Griffin (« La Clarté de vie » – Mercure de France, 1897)

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Trois mille images au service d’un objectif : faire découvrir l’influence des paysages provençaux sur l’œuvre de seize grands peintres. De Bordighera et Antibes pour Claude Monet, à l’Estaque pour Auguste Renoir et André Derain, en passant par Saint-Tropez et Cassis pour les fauves Charles Camoin et Alfred Marquet. Le tout mis en scène par des moyens high-tech : fibre optique, son spatialisé et vidéoprojecteurs.

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Les visiteurs en ombres chinoises.

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Charles Camoin – Terrasse à St Tropez.

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Femme au chapeau – Henri Matisse.

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Femme en chemise – André Derain.

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Danse à la campagne – Auguste Renoir.

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Bénédiction des thoniers à Groix – Paul Signac.

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Paul Signac

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Le prochain spectacle qui se déroulera du 7 mars 2014 au 5 janvier 2015 s’intitulera « Klimt et les artistes viennois, un siècle d’or et de couleurs ». Il proposera cent ans de peinture viennoise et un voyage au cœur des œuvres de Gustav Klimt, de ses contemporains et de ceux qu’il a inspirés.

Une des musiques du spectacle :

Mystery Sonatas d’Heinrich Ignaz Franz Von Biber.

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A l’origine, des carrières de calcaire qui servirent d’abord à la construction du château et de la cité des Baux-de-Provence. Fermé en 1935 à cause de la concurrence des matériaux modernes, le site fut remis à l’honneur par Jean Cocteau qui y tourna « le testament d’Orphée » en 1959.

L’endroit est impressionnant et singulier. D’immenses souterrains soutenus par d’énormes blocs de calcaire laissés intacts pour faciliter, sans doute, l’exploitation. Ces blocs constituaient en effet des sortes d’étais naturels permettant de progresser en profondeur en toute sécurité.

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Depuis 1977, les carrières accueillent des spectacles audiovisuels. Aujourd’hui, une centaine de vidéoprojecteurs diffusent des murs d’images sur plus de 6000m².

Après « Gauguin, Van Gogh, les peintres de la couleur » en 2012, le spectacle s’intitule cette année « Monet, Renoir… Chagall. Voyages en Méditerranée ».

Il présente les œuvres de seize peintres. Des impressionnistes, avec Monet et Renoir, à Chagall, en passant par les pointillistes (Signac et Cross), les fauvistes (Derain, Vlaminck, Matisse ou Dufy) ou les nabis avec Bonnard. Accompagnées d’une bande son qui se déploie dans une acoustique parfaite, les toiles jaillissent simultanément sur les murs de calcaire, se superposent, se fondent ou s’enchaînent au rythme de la musique (Ravel, Debussy, Franz von Biber, Luca Longobardi, etc).

Les visiteurs déambulent entre les murs sur lesquels ils se reflètent parfois en donnant le sentiment qu’ils font partie de la toile.

Marseille – Joseph Vernet (1714-1789)

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Femme à l’ombrelle 1875 – Claude Monet (1840-1926)

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Train dans la neige 1875 – Claude Monet

Magie des images : à gauche, deux visiteurs, assis sur une marche de la carrière s’intègrent dans le tableau et semblent attendre le train sur le quai de la gare.

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Déjeuner sur l’herbe 1865 – Claude Monet

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L’automne est un voyou. Il fait le malin, roule des mécaniques et se croit tout permis.

Il en fait des tonnes. Rien ne l’arrête, les giboulées font le quotidien. Les nuages, enrôlés malgré eux dans un marathon sans répit, accélèrent la cadence au rythme des bourrasques tandis que les arbres ondulent telles des anémones de mer dans cet océan de pluie.

L’automne joue aux déménageurs, la nature est sens dessus dessous et les feuilles, à terre, à peine touchées par la rouille.

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Champignons : Amanite tue-mouches et Anthurus d’Archer.

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Le tympan de l’abbatiale Sainte-Foy.

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Le domaine de Cambelong, hôtel de charme, est un ancien moulin à eau sur les rives du Dourdou, à 800 m du village médiéval.

Cambelong signifie « jambes longues » et peut être appliqué aux pèlerins qui parcouraient les chemins ou aux hérons qui peuplent les gorges du Dourdou.

 

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L’architecture de cet établissement associe des matériaux traditionnels à des couleurs et des lignes contemporaines. Les chambres ultra-modernes ont été entièrement rénovées dans l’esprit de l’œuvre de Pierre Soulages tandis que les salons sont de style rustique.

Hervé Busset, propriétaire des lieux, est aussi un chef étoilé. Sa cuisine botanique, subtile et délicate, nous a surpris et enchantés. Ce jeune chef fait la part belle aux fleurs, aux herbes aromatiques et aux pousses sauvages qu’il va cueillir tous les matins.

Saveurs inattendues, textures raffinées,  explosions en bouche, chaque plat fut une belle expérience !

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On avait décidé de faire une halte sur la route du sud.

Dans l’Aveyron, Conques était l’étape idéale pour le week-end prolongé qui s’offrait à nous. La météo n’était qu’optimiste et la température de cette fin d’octobre fut, au bout du compte, quasiment estivale.

Au nord de Rodez, au fond d’un cirque, le village médiéval de Conques est tassé autour de l’abbatiale Sainte-Foy, à mi-pente sur le versant ensoleillé. Les maisons sont disposées en espaliers et tournent leurs façades principales vers le midi.

Le schiste règne ici en maître et fournit non seulement la pierre à bâtir mais aussi le pavé des rues et les lauzes des toits.

Conques, classé parmi les plus beaux villages de France est situé au confluent du Dourdou et de l’Ouche, et forme, à cet endroit, une sorte de coquille (« Concha » en latin, « Conca » en occitan), qui aurait donné son nom au village.

Le village est une étape majeure pour les pèlerins de Compostelle.

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Vue d’ensemble du village depuis la route.

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Maison à colombages et rue pavée.

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Vue sur l’arrière de l’abbatiale. Vitraux non colorés de Pierre Soulages.

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Pavage, murets en schiste et toitures de lauzes.

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Maison à colombages accrochée à la pente.

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Rencontre féline.

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Pour une visite virtuelle de l’abbatiale Sainte-Foy et vue sur le village c’est ici.

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