La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
Les Fleurs du Mal – Charles Baudelaire (1821-1867).
♦
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Les coquelourdes (silene coronaria) de mon jardin.
♦
♦
♦
♦
Oh merci de cette belle fraîcheur printanière colorée à souhait.
Merci pour ce beau partage. Je ne sais si ce sont tes fleurs qui accompagnent Baudelaire ou Baudelaire qui se mèle à tes fleurs, mais les unes avec l’autre, donnent une chose très agréable. Excellent week-end. Val
Je dirais plutôt les « fleurs du bien », merci pour ce beau bouquet Soizic accompagné par Beaudelaire.
belle journée
à toi