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« De la main gauche » (de Danielle Messia) par Catherine Ribeiro.
Je t’écris de la main gauche
Celle qui n’a jamais parlé
Elle hésite, est si gauche
Que je l’ai toujours cachée
Je la mettais dans ma poche
Et là, elle broyait du noir
Elle jouait avec les croches
Et s’inventait des histoires
Je t’écris de la main gauche
Celle qui n’a jamais compté
C’est celle qui faisait les fautes
Du moins on l’a raconté
Je m’efforce de la taire
Pour trouver le droit chemin
Une vie sans grand mystère
Où l’on n’se donne pas la main
Des mots dans la marge étroite
Tout tremblant qui font de dessins
Je me sens si maladroite
Et pourtant je me sens bien
Tiens voilà, c’est ma détresse
Tiens voilà, c’est la vérité
Je n’ai jamais eu d’adresse
Rien qu’une fausse identité
Je t’écris de la main bête
Qui n’a pas le poing serré
Pour la guerre elle n’est pas faite
Pour le pouvoir n’est pas douée
Voilà que je la découvre
Comme un trésor oublié
Une vue que je retrouvre
Pour les sentiers égarés
On prend tous la ligne droite
C’est plus court, oh oui, c’est plus court
On voit pas qu’elle est étroite
Il n’y a plus de place pour l’amour
Je voulais dire que je t’aime
Sans espoir et sans regrets
Je voulais dire que je t’aime, t’aime
Parce que ça semble vrai.
Après la lecture de ce rappel (fort bienvenu), j’ai passé longtemps, sur un site de vidéos en ligne, à (re)visionner des extraits de concerts de Catherine Ribeiro. A ressasser, aussi, mes propres souvenirs de l’artiste. Et en les confrontant aux productions actuelles, je me disais que, décidément… « faudrait pouvoir faire marche arrière comme on fait pour danser l’tango ».
Magnifique. Merci à vous.
Merci, effectivement on parle là…de souvenirs.
Vous citez Ferré fort à propos, mon cher Cowboy et moi aussi, j’aimerais bien avoir cette marche arrière.
Sauf que voila, je sais pas danser le tango !