J’aime le vert tirant sur le bleu. J’aime les bleus quand ils jouent au caméléon et imitent le vert. En fait, ce que j’aime, c’est la subtilité, l’hésitation, le doute entre les deux nuances. Bleu ? Vert ? Vert, bleu, tantôt bleu, tantôt vert, ni bleu ni vert, une couleur tellement indécise, tellement peu sûre d’elle-même, qu’elle s’en remet, à tel moment, sous telle lumière, à l’œil de chacun pour la désigner.
Bon nombre de langues asiatiques n’ont qu’un seul et même mot pour la couleur verte ou bleue.
Le breton et le gaélique ont la même particularité. Ils ne disposent que d’un seul vocable pour exprimer le bleu et le vert : glaz, la couleur de la mer ! Une couleur en mouvement qui jamais ne se laisse saisir dans une seule tonalité.
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* rappel du poème « Voyelles » d’Arthur Rimbaud :
« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes : »
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(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Voici la musique qui m’a accompagnée dans la préparation de ce post.
Un Aria interprété par le groupe corse A Filetta et Marie Kobayashi.
Belle association que ces deux couleurs qui vont parfaitement ensemble. J’adore, et je reconnais cette écharpe que tu portes pendant l’hiver, et ces magnifiques boucles d’oreilles.
Bises………………………………..Nini
Eh ! Ben voilà ! Il fallait pas que je lise le mot « glaz » !!! Voilà que ça me donne la nostalgie du pays… Revoir la mer entre Larcouest et Bréhat, entre Perros-Guirrec et Ploumanac’h… Bientôt !
Les photos sont toujours si belles, la mise en espace toujours judicieuse…
Une suggestion ! Il y a de très belles photos à faire dans les Côtes d’Armor ! D’accord il y fait moins chaud que dans la Vallée de la Mort, mais c’est moins loin !
Bises. Marie Soazig
Ah ! Marie-Soazig tu connais bien mes goûts pour l’Ouest Américain. Sache que j’apprécie aussi ta Bretagne natale ; j’aime sa mer, si vivante et si vivifiante ! Je suis également persuadée qu’il y a de très belles photos à faire.
Bises :-).
Marie Soizig, je m’apprêtais à m’associer à l’hommage vibrant que vous rendez au talent de Soizic mais un doute m’assaille (comme on dit au Kenya).
Comment pouvez-vous vous extasier devant des couleurs, des nuances, que votre baragouin est infoutu de nommer et votre œil, par voie de conséquence, infoutu de percevoir ?
Ne voyez-vous pas dans ces clichés de simples tableaux ou taches monochromes tels ceux qu’Alphonse Allais exposait au début du siècle sous les titres suivants :
« Récolte de la tomate par des cardinaux apoplectiques au bord de la Mer Rouge » (pour une composition en rouge) ou « Partage d’un apéritif anisé entre asiates ictériques dans un champ de blé » (pour une toile entièrement jaune). 🙂 🙂
Cher Cowboy,
Je m’extasie où je veux quand je veux et devant ce que je veux… Ah ! Mais…
Qu’insinuez-vous par mon « baragouin » ? C’est petit, petit…
Vous voulez me provoquer ? D’accord !
Je choisis le terrain ! Dans quelques jours chez moi à l’heure de l’apéro.(nous prendrons un peu de « bara » avec du « gwin-ru ou du gwin guen ») avant le fest-noz où nous danserons quelques pourlettes, gavottes et dérobées « coupe-jarrets ».
N’oubliez pas d’attacher votre fringante monture au bas de l’escalier, débarrassez-vous de vos éperons, et laissez votre selle sur le palier… Pensez à prendre vos sabots !
J’oubliais… Je trouve que vous prenez vos aises sur le blog de Soizic !
Kénavo.