C’est une évidence, il faut s’y résigner, on est bien en automne. On nettoie le jardin comme si on devait le débarrasser de l’été. On arrache, à contrecœur, les dernières fleurs ensoleillées, jalousement protégées par le mur de pierres réchauffées par l’été indien.
Ça ne peut pas se terminer comme ça ! Comme si de rien n’était. Il faut garder une trace, un souvenir, une odeur, une lumière. Fleur par fleur, on collecte précieusement les graines pour l’année prochaine et on confectionne d’ultimes et minuscules bouquets, témoins des journées chaudes, pour saluer l’été et en profiter encore un peu. Juste un peu.
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Changement de saison, changement d’heure, changement de décor.
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