Je savais qu’elles n’étaient pas bonnes. Qu’est-ce qui m’a pris ?
D’habitude, je respecte le rythme des saisons. Je sais me contenter de Gariguettes et de Maras des bois jusqu’à l’automne. Alors pourquoi me jeter sur le premier fruit rouge venu d’Espagne, début mars ?
Elles étaient là, à l’étal du marché, rouges, arrogantes dans leur barquette verte, narguant les pommes et les oranges. Et puis, les grues cendrées étaient passées hier, c’est un signe. Je suis tombée dans le panneau. J’ai cru au printemps !
Je savais qu’elles étaient bourrées de produits chimiques, de pesticides, de colorants, mais je n’ai pas eu le temps d’en avoir envie qu’elles étaient dans mon panier.
Un peu trop rouges, un peu trop grosses, un peu trop brillantes, on les croirait en matière plastique, en résine ou en céramique. Au goût, ça se confirme, elles sont bien en plastique.
Va falloir arranger ça ! Pas de panique, j’ai ce qu’il faut : le produit miracle, cadeau de ma cousine Michèle. Un vinaigre doux d’Orléans, véritable petite merveille.
Quelques gouttes suffisent à transformer les fraises les plus insipides en dessert délicieux.
Alternative à la recette : Les fraises à la fleur d’oranger.
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Passage des grues au-dessus de la maison :
Les oiseaux de passage
(…)
Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !
Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu’eux.
Et le peu qui viendra d’eux à vous, c’est leur fiente.
Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.
Jean Richepin
un extrait du poème chanté par Georges
Brassens
Addendum :
Je n’avais pas fait attention à première vue mais qu’est-ce que c’est que ces grues ?
Normalement, c’est le grand V impeccable comme à la parade et point barre.
Là, c’est carrément le b… dans les rangs.
Merci Cher Monsieur Cowboy de me faire découvrir ce poème de Jean Richepin et d’inviter Georges Brassens sur ce blog. Un peu de culture, ça ne fait pas de mal.
Quant à la pagaille bruyante des grues, c’est la première fois que je l’observe, peut-être qu’elles se rassemblaient avant de reformer les fameux V.
Que nous sommes faibles!!! j’ai également cédé à la tentation et le goût n’était pas là!!.
En ce qui concerne les grues je pense qu’elles ont pris le temps de t’admirer pendant ta prise de vue avant de reformer « leurs V(s) » et j’insiste sur le pluriel car ils étaient parfaits au-dessus de mon jardin à quelques tirs d’ailes du tien.
Je ne suis pas la seule gourmande je vois !
On va attendre la gariguette maintenant.
Me voilà rassurée pour les grues, ton jardin Mimi est bien sur la route du printemps.
Elles sont passées aussi ,mais pas en formant le V les vilaines. C’était la pagaille.
Gourmande,les bonnes fraises vont arriver, il faut étre patiente.
Oui ma Chère Nini, je l’avoue je suis gourmande et impatiente !